Saysiju's style

Le monde des shinigamis.

Rasta : Haha ! Zerhogie, tu as encore perdu…
Zerhogie : On dirait bien, c’est quand même la 101ème fois d’affilé, mais bon… On en refait une ?

Non loin de là.

Pachakamac : Hey, Bannshee, qu’est-ce que tu fais ?

Aucune réponse. Pachakamac s’approcha de son amie avant de soupirer.

Pachakamac : Je vois… toujours entrain de regarder le monde des humains… ? Qu’est-ce qui t’intéresse tant chez les humains ?
Bannshee : Ce n’est pas tout les humains, mais un en particulier…
Pachakamac : Hum… ? Qu’est-ce qu’il a de spécial cet humain… ?

Bannshee sourit, les yeux rivés sur le monde des humains, bien que la mèche devant ses yeux aurait du lui empêcher de voir.

Bannshee : Je ne peux pas te l’expliquer et je ne suis pas sûr que tu comprennes même en l’observant pendant plusieurs années…
Pachakamac : Hein ?!

Le monde des humains, dans un établissement très particulier.

L : Sexe, Sucre et drogues, tout ce que j’adore.

Le détective était accroupi sur une chaise confortable et regardait un film X en mangeant un gâteau très spécial avec délectation. Rien ne semblait pouvoir déranger son plaisir de la journée quand un enfant entra en trombe dans sa chambre.

Enfant : L ! Je suis content de vous voir !

Le détective tourna doucement la tête vers lui, la cuillère en bouche, montrant son interrogation.

Enfant : Dites L ! Je peux manger ça !

Le détective mordit dans sa cuillère sous la surprise. Il voulut parler et dire à l’enfant de ne pas le faire, mais c’était déjà trop tard, le gamin avaitengloutit la part de gâteau. Le détective laissa tomber sa cuillère, incrédule. Quel genre de surdoué engloutirait une part de gâteau bleue ?

Enfant : L… L ! Mon corps que lui arrive t’il ?!

Quelque chose commençait à grandir dans le pantalon du jeune garçon. Il poussa des cris de panique. La chose grossit encore, tellement qu’elle lui faisait mal, elle finit même par déchirer son pantalon.

Enfant : L ! Mon zizi… Que lui arrive t’il ?!
L : Il va… tirer…

L, vif comme il était mine de rien, bondit derrière le canapé juste à côté. Il fit ça à temps, car juste après l’enfant eut une puissance éjaculation qui envoya son sperme se coller sur la dos du canapé. L se redressa pour jeter un œil à la situation, le gamin se tenait le pénis de la main gauche et le cœur de la main droite. Son corps était tout raide et il se sentait mal, c’est comme si son corps avait fourni de l’effort pendant plusieurs heures durant. Tous ses muscles étaient tendu et ses organes en alerte, surtout ses poumons et son cœur. Il manqua de respiration et alors que son cœur lui faisait si mal qu’il pensait que ce dernier allait exploser, il tomba à la renverse. Le détective bondit par le canapé et rejoint le gamin.

Enfant : Que… ?

Ce fut ces derniers mots avant qu’il perde conscience… pour toujours. L porta son pouce à sa bouche, ce qui lui donna un air innoncent. La porte s’ouvrit sur un homme âgé, L le regarda toujours de son air innocent. C’était Watari.

Watari : Encore…
L : Vous ne direz rien à personne, hein, Watari ?
Watari : Oui… Je m’occuperai de couvrir sa mort au près des autres…
L : Vous êtes un amour Watari…
Watari : Pas besoin de dire ça, je ne fais que mon travail…
L : Et c’est un travail remarquable…

L tendit sa main pour prendre une part du gâteau bleu et mordit dedans avec passion. Il frissonna un instant, sourit et mit timidement sa main libre entre ses jambes. Watari semblait intrigué.

Watari : Au faite, qu’est-ce qui l’a tué ?

L brandit sa part de gâteau en l’air.

L : Ceci. C’est un viagra très puissant de ma composition… En plus de procurer un orgasme immédiat, il implique tout les changements corporelle lors d’une relation sexuel : gonflement des parties érectiles, augmentation de la respiration, augmentation du rythme cardiaque… mais aussi une contraction de tout les muscles du corps. Ce qui fait que l’utilisateur de cette drogue ne peut presque pas bouger et ne peut que constater une douleur généralisé… avant que son rythme cardiaque s’accélère encore et que son cœur ne lâche… Mais bon, depuis le temps que j’utilise cette drogue, elle ne me fait presque plus rien…
Watari : Oui, c’est vrai… grâce à votre résistance naturelle aux drogues…
L : … Cet enfant, lui, n’était visiblement pas capable de supporté la drogue…
Watari : Le pauvre…

L haussa les épaules, ce n’est pas comme ci cette mort le tracassait vraiment. Ce n’était pas la première personne à succomber à l’une de ses drogues par erreur, et puis ce n’était pas non plus l’enfant le plus intelligent de l’institut. Un peu plus tard, la mort de l’enfant fut annoncée. Watari expliqua qu’elle était due à une chute d’escalier. Les élèves furent sous le choc, mais il n’y eut aucuns pleures. Cet enfant était peu apprécié, il était turbulent voir méchant avec ses condisciples. Du coup, personne ne le regrettait. Il y avait même quelqu’un que cette mort réjouissait plus que les autres. Dans sa chambre, un enfant regardait tremblant par la fenêtre d’autres pensionnaires jouer dans le jardin. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

Kain : Cet enfant… C’était justement celui qui m’avait ennuyé la veille… Il n’embêtait pas que moi d’ailleurs, toute la classe en était victime…Et maintenant, qu’il est mort, ma classe a l’air déjà plus en paix…

Il sourit encore.

Kain : Peut-être que ma volonté l’a fait périr… Je ne sais pas, en tout cas je ne veux pas que ça s’arrête là… Il faut que d’autres pourris tombent encore pour que le monde s’améliore encore, encore et encore…

Ses yeux exorbités ne cessèrent de regarder les autres enfants joués dans la cours. Et dans une autre pièce, quelqu’un regardait aussi ses mêmes enfants joués.

Kiraito : C’est exactement comme cela doit se passer. Ma classe, et même cet institut entier, doit être purifiée… Un jour, je trouverai le moyen de le faire…

Et ce même humain ne savait pas qu’il était observé depuis le monde des shinigamis. Bannshee sourit.

Bannshee : Oui, cette humain là est vraiment… intéressant !

Dans la chambre d’une jeune adolescente du nom de Kazuza se tenait une réunion un peu spéciale.

Kazuza : Franchement, vous ne trouvez pas ça bizarre ?
Loukoum : Tu es peut-être parano…

L’adolescent, un jeune garçon, brun, avec une coup au bol et qui avait presque constamment l’air endormi, lui dit ça alors qu’il poursuivait son activité favorite : la sculpture du bois.

Touliette : C’est vrai, c’est un peu louche quand on y repense…
Kazuza : Il y a d’abord eu ce garçon qu’on nous a annoncé être parti sans plus d’explications. Ensuite, il y a eu une fille qui aurait été renversé par erreur par Watari. Un autre garçon encore qui serait mort d’une chute dans les escaliers. Puis un garçon qui se serait empoisonné avec les produits d’entretien de la femme de ménage. Une fille qui aurait sauté du toit et enfin, encore cette fois, une chute dans les escaliers. Tout ça en moins de 2 semaines !
Touliette : Le plus étrange, c’est que ces morts sont difficilement justifiables. La première personne se plaisait bien, je ne vois pas pourquoi elle partirait soudainement. La deuxième est une personne très attentive, la troisième aussi. J’admets que le garçon qui s’est empoisonné n’avait que trois ans, mais ça reste un surdoué, c’est une mort bien stupide pour une telle personne. La fille qui a sauté du toit n’avait rien de suicidaire, je peux te le confirmer moi-même et enfin, il y a encore une chute d’escaliers. C’est celle qui me parait la plus plausible, mais quand même… deux chutes d’escaliers en si peu de temps…
Loukoum : Ca peut arriver à tout le monde… Il suffit d’un lacet défait.
Kazuza : Oui, deux chutes d’escaliers alors que personne n’en avait eu vent… C’est comme si on était tombé à court d’excuses…
Loukoum : Ca relève de la paranoïa là !

Loukoum détacha enfin ses yeux de sa statuette pour regarder Kazuza dans les siens. La jeune fille, dont le visage était encadré de long cheveux bruns, n’était pas particulièrement jolie, mais restait plaisante à regarder. Arborant des lunettes noirs au verre rectangulaire, elle avait l’air constamment sérieuse, de faite, elle l’était toujours.

Loukoum : Tu serais entrain de nous dire que Watari nous aurait menti pour ces cinq personnes ?
Touliette : Ca paraît bizarre… Mais il y a quelque chose qui me turlupine encore plus. L aurait du remarqué bien avant nous que tout ça était louche et nous appeler, nous le Département Enquête de la SSS.

La SSS, ou Section Spécial Secrète, a été créé par L lui-même, le 25 février 1996, c'est-à-dire six ans avant l’histoire qui nous préoccupe. Les circonstances de sa création ne sont connues que par très peu de pensionnaires, mais tout le monde sait qu’elle a été créée pour maintenir l’ordre dans l’institut. L’identité des membres de la SSS devait rester la plus discrète possible. L’organisation comporte plusieurs départements, dont le Département Enquête, qui est l’un des plus important, bien qu’il comporte très peu de agents.

Kazuza : Ce qui conforte encore plus ma pensée que Watari pourrait nous mentir.
Touliette : Mais Watari est directement lié à L, si Watari nous ment et que L ne dit rien, ça veut dire que L a aussi quelque chose à cacher…
Loukoum : C’est dingue… Je commence à vous croire…

Le garçon déposa sa sculpture de bois à terre et l’expression de son visage changea.

Kazuza : Oui… Je n’aime pas douter de L ainsi, mais vu les évènements récents… Il faut qu’on enquête !
Loukoum : D’habitude, j’aurai refusé jusqu’à ce que vous m’y forciez… Mais cette affaire m’intéresse assez, finalement…
Touliette : Cependant, cette fois, nous ne pourrons pas disposer de L et Watari, car ils sont nos suspects principaux…

Kazuza acquiesça en faisant face à Touliette. L’adolescente, meilleure amie de Kazuza, avait plus de charme que cette dernière. Ses cheveux étaient noirs comme l’ébène et son regard était profond, presque ensorcelant. Pourtant, comme Kazuza, elle était discrète et passait la majorité de son temps avec sa meilleure amie et Loukoum, le dernier membre du groupe, à travailler sur des enquêtes.

Kazuza : Nous réussirons malgré tout.

Au même moment, à la bibliothèque, une jeune fille de quatorze ans faisait la lecture à un petit garçon aux cheveux blancs qui avait onze ans et donc passé l’âge de se faire lire des histoires. Le petit garçon regardait de ses yeux émerveillés la jeune fille qui lui semblait si grande. Il la trouvait belle, extrêmement belle, il ne se lassait jamais de l’admirer. Elle avait de longs cheveux blonds, une voix d’ange et un regard et un sourire qui savaient toujours le mettre en confiance. Il avait besoin d’une fille comme ça, lui qui se sentait si faible. Malgré qu’il soit très intelligent, je dirai même le numéro un de l’établissement, il n’en restait pas moins un garçon fragile. Le changement de ton dans la voix de la jeune fille tira Near de ses pensées.

Isa : Near… Est-ce que tu m’écoutes au moins ?

Near dévia son regard, terriblement gêné.

Near : Désolé Isa, je te regardais… Tu es tellement… jolie…
Isa : Near…

Isa toute souriante à cause de sa remarque, le serra contre lui. A ce moment les portes de la bibliothèque s’ouvrèrent dans un grand fracas sur une bande de trois racailles.

Raituke : Near ! Sale rat de bibliothèque ! C’est là que tu te cachais donc !
Lawliet : Décevant…

Near se cramponna à Isa et essaya même de se cacher derrière elle. La jeune fille le serra encore plus contre elle et regarda les trois brutes s’approcher d’eux. Une d’elle sauta même sur une table pour arriver plus vite à destination.

Oaïzek : Inutile de te cacher Near, on arrive…

Les trois brutes se dressèrent devant Isa et Near, seule une table leur barrait le passage.

Raituke : Encore toi ! On dirait que tu es toujours avec Near, tu sors avec ou quoi ?!

Le groupe se mit à rire. Raituke était leur chef, et la plus grosse brute de l’institut. Un garçon de dix-sept ans, comme le reste de son groupe et celui de Kazuza, sans foi ni loi. Grand, les cheveux bruns et un sourire sadique, il passait son temps à maltraiter Near et tout les autres pensionnaires qu’il avait horreur de voir, c’est-à-dire, les plus faibles.

Raituke : Bon… On a envie d’un peu lui « parler » seul à seuls, tu nous laisses ?
Isa : Vous… vous allez encore lui faire du mal ! Foutez le camp !
Raituke : Oho ! Pour qui tu te crois pour me donner des ordres… Tu sais à qui tu parles ?
Lawliet : C’est Raituke-sama chef du gang des Modos, retiens le !
Isa : Je le sais très bien ! Mais vous ne me faites pas peur…
Raituke : Pff, Oz vas-y…
Oaïzek : Pas besoin de le demander !

Oaïzek, alias Oz, s’abaissa et en un instant, il balança la table qui le séparait sur le côté. Isa fut surprise et effrayée, elle se leva avec Near et recula. Elle eut juste le temps de faire un pas que Raituke la dégagea en la prenant par le bras. La jeune fille vola sur la table d’à côté comme si elle était légère comme une plume. Raituke fit encore un pas, sourire aux lèvres, et Near n’eut pas le temps de lui faire ses yeux apitoyant qu’il vola lui aussi à terre, terrassé par le poing du chef du gang. Isa, étourdie, mains inquiète pour Near, se redressa et tendit la main vers son ami.

Isa : Near !

Elle voulut se relever, mais quelqu’un lui barra le passage. L’adolescente leva les yeux et elle put voir le dos de Lawliet.

Lawliet : Inutile de protester, laisse simplement notre chef faire son travail.

Near tira son premier cri causé par un coup de pied de Raituke. Cela ne manqua pas de faire rire Oz, qui tint à se joindre aux festivités. Near fut donc martelé de coups, alors qu’il était à terre gémissant doucement, la tête enfuit entre ses bras endoloris. Isa de son côté ne pouvait faire que crier son nom et pleurer, car Lawliet l’empêchait de faire le moindre mouvement. Ce dernier se contentait de regarder la scène d’un air neutre, suçant une chique sur un bois. Il y avait encore un autre spectateur à cette scène plus qu’insoutenable.

Kiraito : Cet institut est vraiment pourri…

L’adolescent regarda Near se faire battre pendant une bonne dizaine de minutes à l’abri des regards. Et quelques minutes plus tard, il fit la même chose pour Kain qui se fasait battre par le même groupe.

Kiraito : Il y a vraiment des gens qui méritent la mort…

Le garçon détourna les yeux de la scène de violence pour réfléchir.

Kiraito : Sans pouvoir, je ne peux rien faire… Celui qui a le plus de pouvoir dans cet institut, c’est L… Cependant, je ne peux pas avoir une audience avec lui, seuls les membres de la SSS et quelques privilégies le peuvent. Entrer dans la SSS ? C’est trop compliqué, je ne connais même pas leur méthode de recrutement, ni même s’il recrute encore… Il faudrait que je parvienne à L autrement, comment attirer ses faveurs… ? Et si je le faisais chanter… ? Non, L est parfait… à moins que… quand j’y pense, le départ et les sous disant morts qui ont eu lien dans les deux semaines qui ont précédés, je n’y ai pas cru une seule seconde… Ce ne sont que des disparitions, selon moi, et si L ne veut pas les annoncer comme tel, c’est qu’il a quelque chose à cacher. Voilà qui pourrait peut-être me permettre de le faire chanter… Cependant, comment en savoir plus ?… Le Département Enquête de la SSS, ils sont sûrement sur le coup… Une chance que je connaisse l’identité du groupe principal de ce département…

C’est sûr cette pensée qu’il s’en alla, mains dans les poches, laissant Kain se faire tabasser.

Kain&Kiraito : Une vie meilleure à l’institut… J’y arriverai !

Dans les couloirs de l’institut.

Touliette : Alors comment comptes-tu procéder pour l’enquête ?
Kazuza : Il faut que nous nous séparions pour interroger les connaissances des personnes disparues. Bien que nous savons déjà que le prétexte de disparition ne collent pas, on pourrait peut-être établir un lien entre les personnes disparues en plus d’apporter des éléments concrets pour prouver que ces enfants ne sont pas morts, en tout cas pas morts de cette façon.
Loukoum : Ouais, je vois… Et pour la personne qui est partie, si il y avait un moyen de la joindre, un numéro de portable ou quoi…
Kazuza : Oui, si il s’avérait qu’elle était toujours vivante, on pourrait l’interroger…
Touliette : Ce serait génial !
Kazuza : Oui, mais honnêtement ça me semble improbable… Bref, nous verrons ! Séparons-nous pour faire nos recherches, rendez-vous dans trois heures dans ma chambre…

Le groupe se sépara alors sous l’œil attentif de Kiraito qui les épiait depuis le début de leur conversation..

Kiraito : Le Département Enquête doit penser la même chose que moi, mais ils commencent seulement à enquêter… Tant mieux justement, je pourrai les suivre et apporter mon propre raisonnement à leur enquête… Suivons le chef, c’est sûrement le mieux à faire…

Dans la chambre de L, une jeune fille entrait en pleurant. L se retourna brusquement, son pantalon bombé au niveau de l’entrejambe. Une petite tâche ne tarda pas à se former sur le sommet de cette bosse. A cet évènement, le détective grimaça avant d’étendre la TV et de soupira. Il se leva pour voir la pensionnaire arrivée en titubant devant lui. Dans un grand claquement, la porte se referma sous l’effet d’un courant d’air. La petite blonde qui pleurait devant lui n’était autre qu’Isa. La demoiselle était couverte de bleues et saignait, mais la vrai raison de ses pleures, était la blessure dans son coeur. Elle ne pouvait plus supporter cette situation.

L : Isa… Ils t’ont encore embêté, n’est-ce pas ?
Isa : Non… Ils ont embêtés Near, mais comme je m’y suis opposé, ils m’ont frappées aussi…
L : Je vois, comme d’habitude…

Cela fendait réellement le cœur de L, mais il ne pouvait rien faire. Les choses étaient assez compliquées…

Isa : L, je ne peux plus supporter cette situation ! J’en ai marre du gang des Modos !
L : Si elle savait que Raituke était à la tête du Département Force Spéciale… Raituke et ses hommes sont efficaces en mission, mais leur comportement vis-à-vis de leur camarade en dehors du boulot et plus que déshonorant…

Le Département Force Spéciale, ou DFS, était un autre des six départements qui composaient la SSS. Le rôle de ce département était important car il constituait en gros la police de l’institut. Une fois qu’il y avait des turbulences, une bagarre ou autre, les agents du DFS étaient chargés de calmer les choses, voir d’arrêter les élèves les plus turbulents. Il y avait aussi des procès à l’institut –et oui, tout fonctionnait comme une micro communauté– et certains agents du DFS faisaient office d’avocat de l’accusation. D’autres agents, aussi, étaient garder de prison et veuillez à ce que les condamnés, enfermés dans les sous-sols de l’internat, se tiennent correctement.

Isa : L, je veux que ça cesse ! Je suis prête à le faire cesser moi-même…

Le regard de L changea brutalement, comme si Isa venait de prononcer les mots qu’il fallait.

L : Qu’est-ce que tu essayes de me dire… ?
Isa : L ! Rends-moi plus forte ! Je veux pouvoir devenir assez forte pour leur donner une bonne leçon !
L : Elle veut battre à elle seule le gang des Modos… ? C’est insensé… Non, ça ne l’est pas, c’est plutôt une bonne occasion pour mes expériences…

L leva lentement les yeux au ciel, avant qu’un étrange sourire se dessine sur ses lèvres.

L : Si elle survit à l’expérience et qu’elle bat le gang des Modos, elle pourrait devenir l’arme secrète du DFS…

Le détective baissa finalement les yeux pour faire face à son nouveau sujet d’expérience.

L : Es-tu prête à faire n’importe quoi pour les battre ?
Isa : Oui !
L : Elle semble déterminée… Faisons le, alors… Suis-moi…

L s’avança vers un meuble de la pièce, il fit faire un tour de 180° à un pot qui s’y trouvait et une ouverture dans le mur apparut à côté d’eux. Isa ne put cacher sa surprise.

Isa : Je- wawhe ! Une installation secrète ?!

L ne répondit pas, la réponse était évidente. Le scientifique se contenta de taper son code secret sur le clavier qui venait de se dévoiler à lui. Une autre ouverture, en forme de porte cette fois, apparut dans le mur juste à côté d’eux et L s’y engouffra sans prévenir. Isa mit quelques secondes avant de réaliser les déplacements du détective et se décida enfin à le suivre. L’ouverture se referma derrière elle et elle put admirer l’endroit où elle se trouvait.

Isa : Un… laboratoire secret !

L ne répondit toujours pas, la réponse étant toujours aussi évidente. Il marchait droit devant lui sans se soucer de savoir si elle le suivait bien. Isa avança lentement, prenant le temps d’admirer les installations électroniques, mais aussi les animaux en cage vivant ou pas, ainsi que de drôle de créatures dans des tubes à essai. La jeune fille s’arrêta à la vue d’une créature qu’elle reconnut être le croisement entre un taureau et un lion.

Isa : Des… chimères ?!

Le terme chimère ici, qui représente à l’origine un animal fantastique, a été généralisé par L lui-même. Il désigne alors tout ce qui est du ressort du croisement entre deux espèces animales ou une mutation génétique d’un animal, lui apportant les caractéristiques d’un autre animal. Les hybrides, donc, et tout autres pauvres organismes auquel L aurait apporté des modifications génétiques sont qualifiés de chimères. Le détective, et homme de science à ses temps libre, se retourna aux derniers mots prononcés par Isa. Cette fois-ci, il daigna lui répondre.

L : Oui…

Son air était sombre et il avait dit ça d’une façon presque fataliste. Cela avait de quoi casser l’enthousiasme de la demoiselle. Puis, soudainement, il adopta une attitude plus décontractée : il mit son pouce en bouche et observa les choses qui les entouraient, s’attardant parfois plutôt longtemps sur certaines chimères. Isa était à cet instant à côté de lui. L inspira un grand coup et tapa un nouveau code sur un clavier numérique qui , celui-ci lui, donna accès à un tube à essai dont le contenu était vert. Un liquide vert et visqueux, dont les énormes bulles éclataient dans un bruit répugnant.

Isa : Qu’est-ce que c’est… ?
L : Ce qui te rendra forte… très forte. Es-tu toujours aussi déterminée ?
Isa : Oui.
L : Ecoutes… La formule que je vais t’administrée est expérimentale… et très dangereuse… Elle pourrait te causer la mort…

L, un peu honteux, n’osa regarder Isa dans les yeux que brièvement. La réponse ne fut pas immédiate.

Isa : Si j’y survis, je deviendrai plus forte ?
L : Il y a 70% de chance que oui.
Isa : Alors, je suis prêt à tenter le coup !

L la regarda un instant, pour juger encore de sa détermination. Puis, jugeant qu’elle était absolument sûr de sa décision, il observa le tube à essai : le liquide froid semblait bouillir. C’est lui qui hésitait, en faites.

L : Pourquoi l’ai-je embarquée dans une telle expérience, il n’y a que 50% de chance qu’elle y survive… Moins encore, car son corps est fragile…
Isa : L… ?

L tourna la tête vers la jeune fille. Elle était si déterminée… Le détective ne semblait plus pouvoir faire marche arrirèe.

L : Installe toi là.

Isa dut s’installer sur une grande table en métal, froid et peu confortable. La jeune fille avala sa salive, ce rendant peu à peu compte de la décision qu’elle avait faite. Le scientifique jeta un œil sur elle.

L : Écarte les bras et les jambes.
Isa : Comme ça… ?
L : Un peu plus… Voilà !

L appuya sur un bouton et un genre de sangle métallique vint entourer les poignets et les chevilles de l’adolescente, l’empêchant de bouger. Isa ne pu retenir un petit cri de surprise. La table métallique se redressa à la verticale, sous l’action d’un levier que L venait de baisser.

Isa : L… Pourquoi faites-vous ça ? Je n’ai pas l’intention de partir…
L : Je sais… Mais je ne voudrais pas que tu gigotes de trop…
Isa : Ça va faire si mal que ça…

L la regarda d’un air peiné et tira une partie du liquide dans une seringue.

L : J’espère que tu es prête…
Isa : Plus que jamais L, allez-y !
L : Alors, j’y vais.

L la piqua dans l’avant-bras et la réaction ne tarda pas à se faire. Isa se crispa, elle serrait les dents pour ne pas crier, son si beau visage fut totalement déformé par la douleur. L, le responsable de tout ça, osait à peine la regarder en face, il fit quelques pas en arrière, craignant qu’elle se détache. Oui, elle bougeait à cet instant tellement fort que le table en tremblait. Ses veines ressortaient et ses muscles semblaient grossir. Un grognement se fit entendre à travers ses dents toujours serrées. Des veines parcoururent le blanc de ses yeux, sa respiration était saccadée. Ce n’était plus Isa, c’était une bête furieuse qui ne demandait qu’à bondir sur son créateur. L tomba à terre. Il n’était plus à cet instant effrayé par ce qu’il avait créé, mais bien parce qu’il allait advenir de lui.

Cette histoire débute après l’enlèvement de Takada.

Mello, seule à l’arrière de la camionnette avec Takada, lui demanda sèchement de déshabiller.

Takada : D'accord, mais s'il vous plaît laissez-moi me couvrir avec ce drap avant que j'enlève mes sous-vêtements...

Mello la regarda d’un petit air intrigué. Il ne pouvait être sûr de rien.

Mello : Tant pis si tu me prends pour un pervers, mais je ne te donnerais le drap que quand tu te seras mis complètement nue.

Takada hésita.

Mello : Ce regard ne me dit rien de bon… Allez déshabille-toi!

Taka finit par s'exécuter sous le yeux de Mello qui resta un instant consterné. Takada recula d’un pas, mais le blond avança d'un pas et retira le bout de papier qui dépassait de son soutien-gorge. Il le lit.

Mello : Des noms? Se pourrait-il que... ce soit une page de la Death Note?! Qui t'a donné cette feuille?

Takada ne dit rien, Mello braqua son arme sur elle et reposa sa question.

Takada : Kira
Mello : Et qui est Kira?
Takada : Light... Yagami Light.
Mello : C'était donc vrai, le second L, Yagamai Light, est Kira. Pourquoi t'a-t'il donné ces feuilles?
Takada : ...
Mello : Répond!
Takada : Pour que j'exécute les criminels...
Mello : Takada serait un autre Kira. Non, pourquoi est-ce qu'il choisirait une personne si célèbre et aussi soupçonnable? D'un côté elle est bien protégée... à moins que... Il t'a donné tout le cahier?
Takada : Non. Juste ces feuilles.
Mello : Je vois, vu que les pages peuvent être utiliser indépendamment, il n'avait pas besoin de faire ça... Alors, c'est toi l'autre Kira? C'est toi qui assassines tout ce beau monde?!
Takada : Non! Non, je ne fais que remplacer l'autre Kira...
Mello : Comment ça?
Takada : Light appelle l'autre Kira, T ...
Mello : Continue...
Takada : C'est à lui qu'il donne les ordres via moi. Cependant pour le moment, c'est moi qui exécute les meurtres à sa place.
Mello : Pourquoi ce changement? Sûrement un plan à Yagami Light. Bon, maintenant je connais la vraie utilité de Takada, qu'est-ce que je pourrai apprendre de plus? Tu as quelque chose d'autre à dire...
Takada : ...
Mello : Oui, je vois, tu as quelque chose d'autre à dire... Dis-le!
Takada : Le 28 janvier 2010 à 13h00, Au daikoku aux entrepôts YB, c'est le lieu, la date et l'heure de la rencontre de L et Near.
Mello : Near va reconter L?! Mais si L est Kira... Qu'est-ce qu'il fabrique? Il a sûrement un plan derrière la tête, lui aussi... Et où habite ce T?
Takada : Je ne sais pas! Je vous jure que je ne sais pas!
Mello : C'est vrai... Pourquoi Light lui en aurait informer, ça n'a aucune utilité... Donc, sans mon intervention tu m'aurais tué...

Elle baissa la tête, honteuse.

Takada : Oui...
Mello : Et qu'aurais-tu fais ensuite?
Takada : J'aurais téléphoné Yagami Light pour lui informer que j'avais fait ce qui avait été prévu, c'est-à-dire te tuer...
Mello : Bah alors, qu'attends-tu pour le faire? Il ne faudrait pas qu'il croie que son plan ait échoué...

Takada s'exécuta. Elle fit comprendre à Light qu'elle avait tué Mello. Le faux L se garda bien de répété l’information à ses enquêteurs et les laissa croire que la représentante de Kira avait simplement échappé à la vigilance de ses ravisseurs. Takada raccrocha.

Takada : Il va venir me sauver...
Mello : Au faite, t'auras pas une photo de lui?

Encore une fois, la demoiselle fut très docile, désireuse de vivre.

Takada : Si… J'ai une vieille photo de lui sur mon téléphone, à l'époque où on sortait ensemble...

Takada lui tendit son portable et Mello regarda attentivement le visage de Light.

Mello : J'ai tiré un maximum d'elle. Que faire maintenant? Si je la tue, il comprendra qu'elle a été manipulée et qu’elle ne m’a pas tuée. Si je ne la tue pas, elle risque de parler. Dans les deux cas, ils seront qu'elle m'a parlée. Tant pis, je vais jouer ça à pile ou face. Pile, je la tue, face, je ne la tue pas.

Il sortit une pièce de sa poche et la jeta en l'air. Face.

Mello : Tu as de la chance, je vais te laisser en vie, mais on a jamais eu cette conversation, d'accord?

Takada hocha la tête positivement et Mello afficha un sourire de satisfaction, ne cachant pourtant pas son inquiétude. Il ouvrit les portes de la camionnette enfourcha sa moto et s'en alla en laissant Takada derrière lui. Plus tard, il apprit que Takada avait été retrouvée morte, brûlée.

Mello : Je vois, j'aurais du y penser. Kira a préféré la tuer, il ne voulait pas qu'on trouve un certain papier avec mon nom dessus. Très bien, cela m'arrange, il ne saura jamais ma discussion avec Takada... Je vais pouvoir me rendre à ce rendez-vous en toute impunité.

Le 28 janvier 2010 à 13h45, Mikami Teru arriva aux entrepôts YB.

Mello : Comme me l'avait dit Light, le voilà. J'aurais préféré le savoir autrement quand le manipulant, mais je n'avais le choix. Ni Hal, ni Near ne m'aurait aidé et puis il ne fallait pas qu'il sache que j'étais en vie.

Yagami Light

Suicide

Le 28 janvier 2010 à 10h00, s'écarte du groupe et envoie un sms au 0369/45.37.84. Dedans, il explique son plan et dévoile le nom de l'autre Kira. Ensuite, il oublie l'avoir envoyé et efface toute trace de ce message.

Mello : Il a laissé Near remplacé la Death Note en lui faisant croire que c'était la vraie, grâce à Takada qui exécutait les meurtres, mais en réalité c'était une fausse. La vraie n'a jamais bougé de sa cachette jusqu'à maintenant. Cependant, si un des hommes de Near le suivait, il n'est pas impossible qu'il ait découvert la cachette de la vrai Death Note et l'ait remplacé aussi. Si je veux que mon plan marche, il va falloir que je m'assure de l'authenticité de cette Death Note.

Mikami Teru

Suicide

13h47, Mikami Teru regarde par l'ouverture de la porte de l'entrepôt et note tous les noms des gens présent sauf celui de Kira sur une feuille que Mello lui a donné. Une fois fini, il lui rend la feuille.

Near : Il est déjà là.

Mello regarda Mikami faire, ça se présentait bien. Mello récupèra donc la feuille et vit tous les noms marqués sauf celui de Yagami Light.

Mello : Yagami Light est Kira, mais ça je le savais déjà. Bien, j'ai tout leur nom. Je peux faire un test à présent.

Mello écrit quelque chose sur la page de Death Note qu’il avait prise à Takada, afin de manipuler Mikami, et ce dernier lui donna sa Death Note. Mello écrit alors dessus :

Matsuda Touta

Crise cardiaque

10h50 : Eternue, se gratte la tête et dit "Excusez moi, je pense que j'ai pris froid!". Meurt 19 jours plus tard, d'une crise cardiaque.

Mello demanda alors à Mikami d'aller vérifier si cela s’était bien passé ainsi, via sa propre page de Death Note. Mikami revint :

Mikami : Rien ne s'est passé.
Mello : Ca ne m'étonne pas de Near, il a aussi remplacé la vraie! Bon, il ne me reste plus beaucoup de temps si je veux encore le manipuler.

Mello savait que l’on avait que six minutes quarante pour manipuler sa victime une fois son nom écrit. Il regarda alors sa montre.

Mello : Une minute trente? Ca devrait aller.

Light et Near encouragèrent Mikami à entrer. Celui-ci le s’exécuta et appela Aizawa son seigneur en affirmant que tout s’était passé comme prévu. Ce fut la première surprise pour Light et Near. Quarante secondes plus tard, personne ne mourra au grand soulagement des enquêteurs japonais et à l'incompréhension total de Light. Mikami fut arrêté et Near montra à tout le monde les noms écrits sur le cahier, il n'en revint pas lui-même.

Matsuda : Le nom de Light est dessus, ça veut dire qu'il est innocent!
Mogi : Mais celui d'Aizawa... Il n'y est pas...
Near & Light : Que se passe t’il?
Mikami : Tu n'es pas Dieu! Raclure!

Encore une fois, Mikami s'adressait à Aizawa en tant que son Dieu. C’était l'incompréhension totale dans le groupe, pendant ce temps Mello jubilait en imaginant la tête que devait faire Near et Light.

Matsuda : Aizawa... Tu n'es peux pas être Kira...
Mogi : Pourtant tout le prouve...

Aizawa était sans voix, il n'avait pas la force de crier son innocence. Le plan de Near était parfait. Peut-être que comme l'avait dit Light avant d'être emprisonné, il est possible d'être Kira sans le savoir. Avait t'il une double personnalité?

Light : Je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas tous morts, mais le bon côté, c'est que je ne suis pas accusé. Near, il semblerait que Aizawa soit Kira.
Near : Tu sais très bien que c'est impossible.
Light : Pourquoi? Tu pensais que c'était un membre de notre équipe et ton plan vient de prouver que c'est Aizawa. Nous n'avons d'autres choix que de l'arrêter...

Near resta un moment sans voix. Le garçon aux cheveux d’argent finit par décider d'arrêter Aizawa et Mikami, suspectés d’être respectivement Kira et X-Kira. Cependant, l’affaire n’était pas classée. Near était toujours aussi persuadé que Light était Kira.

Le SPK au complet retourna au Q.G, tous attendaient l'ordre de leur chef. Near jeta un oeil sur l'écran et put voir Aizawa et Mikami, enfermés dans leur cellules.

Near : Que s'est il passé? Ca ne peut pas être un plan de Light, il avait l'air aussi surpris que moi, à moins qu'il jouait encore la comédie… ? Peut-être qu'il a découvert que le cahier était un faux et à donner de nouveaux ordres à Mikami... Non, il n'en avait ni le temps, ni les moyens. Alors est-ce Mikami lui-même qui a improvisé un plan de dernière minute, d'où la surprise de Light? Non, je ne pense pas, il aurait préféré ne pas venir au rendez-vous. Il n'a rien gagné à se faire emprisonné. Alors peut-être que... Lester, montrez moi l'enregistrement de la surveillance satellite du quai daikoku de 13h00 jusqu'à maintenant.
Lester : Bien Near.

La vidéo démarra.

Near : Passez la moi en accéléré... Là, attendez!

Il regarda l'heure à laquelle les images avaient été prises : 13h40. Il regarda ensuite le milieu de l'écran.

Near : Zoomez au maximum, s'il vous plaît.

Une tache jaune habillée de noir recouvrait la moitié de l'écran.

Near : Mello?! Oui, ça ne peut-être que lui! J'aurais du m'en douter que si on avait pas retrouver son corps, c'était simplement parce qu'il était encore vivant. Avancez la vidéo.

Near regarda donc toute la vidéo de l'arrivée de Mello à son départ.

Near : Mello... Il avait une feuille en main et il semblait manipuler Mikami avec. Oui, c'est vrai les pages de la Death Note peuvent fonctionner même hors du cahier. Et le seul endroit où il a pu trouvé cette page, c'est sûr Takada. Je suppose qu'elle se baladait toujours avec pour se défendre en cas d'agression. Tout se tient de cette façon. Il a donc manipulé Mikami pour le faire accusé avec Aizawa et en a profité pour récupérer nos noms. Par contre, apparemment, il n'a pas vu nos visages. Il ne peut donc pas nous tuer... Non! Il y a un visage qu'il connaît...

Un frisson parcourt Near dans tous son corps.

Near : Le mien. Il n'aura pas difficile à associé le nom de Nate River à ma personne. Ca veut dire que je suis susceptible d'être manipulé. Lester, Gevanni, Ridner.
Lester, Gevanni & Ridner : Oui?
Near : Ma conclusion est que Mello a appris l'heure, la date et le lieu de notre réunion grâce à Takada. Il a obtenu le nom de Mikami par je ne sais quel moyen...

A ce moment, il regarda Hal d'un air suspicieux.

Near : Il l'a ensuite manipulé pour le faire accusé avec Aizawa. Il connaît à présent nos noms, mais pas nos visages. Enfin, il en connaît un, le mien.

Tout le monde retient son souffle.

Near : Il se peut donc que je sois manipulé en ce moment et même que ma fin soit proche.
Lester : Near...
Near : Je veux donc à partir de maintenant être surveillé en permanence. Aussi n’exécutez aucun ordre douteux venant de ma part, quelque soit mes explications... Lester, c'est vous qui serez chargé de ma surveillance rapprochée.
Lester : Bien... Near, vous avez un plan?
Near : J'y réfléchis, en tout cas, nous allons avoir besoin de l'aide du second L pour coincer Mello.
Lester : Comment?
Near : Il a une page de la Death Note en sa possession, c'est dangereux. On ne pourra pas l'arrêter seul...
Lester : Je vois...
Near : Je vais donc réfléchir à un plan, je vous rappelle plus tard. En attendant, surveillez Mikami de prêt, il est manipulé. Dites aussi à Aizawa que je ne le soupçonne pas d'être Kira et qu'il est simplement enfermé par précaution.
Geavanni : D'accord Near.

Seul resta dans la pièce Near, qui devait réfléchir à un plan, et Lester, qui devait maintenir sur lui une surveillance permanente. Un peu plus tard, Near rappellait ses hommes et leur demandait de venir avec Aizawa et Mikami.

Near : Où est Mikami?
Geavanni : Il s'est suicidé.
Near : Il était donc bien manipulé... Aizawa, je ne vous suspecte pas d'être Kira.
Aizawa : C'est ce que vos hommes m'ont dit aussi...
Near : Vous avez été victime d'un coup monté.

Aizawa releva la tête vers Near, intrigué.

Near : Grâce à l'enregistrement de la surveillance satellite, nous avons découvert que Mikami a été manipulé par Mello.
Aizawa : Il est en vie?!
Near : Cela vous étonne vraiment? Après tout, on n'a jamais retrouvé son corps... Je vous propose de l'arrêté et d'arrêter en même temps le vrai Kira. Cependant, j'aurai besoin de votre coopération et de votre entière confiance, acceptez-vous de nous aider?

Aizawa hocha la tête.

Near : Bien, laissez moi vous exposer mon plan...

********

Near : Nous allons faire l'arrestation de Kira publiquement.

La salle entière retint son souffle.

Aizawa : Comment?!
Near : Laissez moi y venir. Nous avons maintenant presque toutes les preuves pour accuser Kira, les dernières preuves seront apportées quand nous serons en public. Light est Kira, il n'y a plus aucun doute.

Aizawa baissa la tête et ne répondit rien.

Near : En sachant que la règle des treize jours est fausse et que les pages de la Death Note sont utilisables indépendamment, je peux maintenant l'affirmer. Cependant, je testerai moi-même la règle des treize jours et prouverait qu’une page de la Death Note peut être utilisée séparément le jour de l'arrestation. Toutes les explications et les preuves de sa culpabilité seront fournies ce jour-là.
Aizawa : Si Light est vraiment Kira, croyez vous qu'il acceptera de se faire arrêter publiquement?
Near : Il n'a pas vraiment le choix. Je lui dirai simplement que nous débattrons de l'identité du vrai Kira. S'il refuse, c'est qu'il a peur de se faire arrêter et donc qu'il est Kira. Il sait bien qu'il ne sera pas jugé sans preuves et s'il n'est pas Kira, il n'y aura pas de preuves contre lui.

Aizawa marqua un temps d'arrêt.

Aizawa : Quand bien même! Dans le monde dans lequel nous vivons, avec tous ces partisans de Kira, c'est impossible d'arrêter Kira publiquement!
Near : Nous ne dirons pas que c'est une arrestation. Nous dirons juste que nous allons révéler l'identité du Dieu Kira.
Aizawa : Je vois... Mais comment comptez vous arrêter Mello?
Near : L'émission sera diffusée sur Sakura TV, c'est un piège que nous tendons à Mello, en faites. Nous connaissons déjà sa planque grâce à la surveillance satellite. Geavanni et Hal le surveilleront de près à partir de maintenant. Le jour de l'arrestation de Kira, nous dévoilerons nos noms à la TV. C'est à ce moment là que nous agirons. Mello tentera de nous tuer et, à ce moment, nous arracherons la page de Death Note en sa possession et nous pourront voir de nos yeux que Mikami a bel et bien été manipulés.
Aizawa : Et s'il ne fait rien?
Near : J'arriverai quand même à prouver l'identité de Kira et Mello aura perdu.
Aizawa : Je vois... Ton plan semble parfait Near.
Near : J'espère qu'il est, sinon, nous mourrons tous.

Light : Que s'es -t'il passé? Est-ce que Mikami a découvert que la Death Note en sa possession était fausse et a décidé de jouer la comédie pour me sauver? Non. En faisant ça, il était sûr de se faire arrêter... Ou bien alors, c'est à cause de surveillance satellite. Il s'est dit que s'il essayait de fuir à ce moment, Near l'aurait arrêté et il aurait encore eu plus dur de m'innocenté.
Matsuda : Un appel de Near!
Light : Qui y a t'il Near?
Near : Nous savons ce qu'il s'est passé tantôt. C'est Mello et nous en avons la confirmation par la surveillance satellite.
Light : Mello! On a jamais retrouvé son corps... J'aurais du m'en douter!
Near : Il a manipulé Mikami et a fait arrêté Aizawa à la place du vrai Kira.
Matsuda : Ca veut dire qu'Aizawa est innocent!
Ide : Tu en doutais Matsuda?
Near : Il a en sa possession une page de la Death Note et son acte a bien prouvé que les pages de la Death Note peuvent être utilisées indépendamment. Il est maintenant très dangereux.
Light : Vous pensez qu'il peut nous tuer...?
Near : Je pense qu'il a nos noms, mais il n'a certainement pas vu nos visages.
Light : A part le tien, n'est-ce pas?
Near : ... Oui.
Light : Cela veut dire que tu es peut-être manipulé en ce moment même...
Near : Oui... Cependant, j'ai déjà demandé à un de mes hommes de me surveiller de prêt 24h/24.
Light : Je vois... J'espère que vos précautions suffiront.

Un petit silence s'installa.

Near : L.
Light : Oui?
Near : J'ai échafaudé un plan pour résoudre l'affaire Kira et attraper Mello.
Light : Near, tu penses toujours pouvoir m'attraper après ça? Quel est-il?
Near : J'ai à présent toutes les preuves pour arrêter Kira. Moi et vos hommes allons débattre de l'identité de ce dernier à la TV.
Light : Il veut arrêter Kira en public? Near, vous me soupçonnez toujours d'être Kira, n'est-ce pas?
Near : Oui.
Light : Vous voulez essayer de prouver ma culpabilité en public?
Near : J'y arriverai. Cependant, si tu n'es pas Kira, tu n'as aucune raison de refuser mon plan et je serai humilié en public pour m'être trompé de la sorte.
Light : Et concernant la façon d'attraper Mello?
Near : Je vous expliquerai le plan en détails une fois que vous aurez accepté cette rencontre télévisé.
Light : ... Bien Near, je vais en discuter avec mes hommes.

Light coupa la communication avec Near.

Light : Je suis celui que Near suspecte le plus d'être Kira, alors ce serait bizarre si je prenais la décision seul. Qu'en pensez-vous?
Ide : Ca ne me plairait pas que l'un de nous soit encore arrêté, mais si Near a de vraies preuves, on doit l'écouter.
Mogi : Ouais, on n’a pas trop le choix de toutes façons. Si on refuse, c'est comme si on avait peur et on n’a rien à craindre vu que personne d'entre nous n'est Kira, hein?

Mogi regarda autour de lui. Petit silence.

Matsuda : Tu as raison Mogi. Laissons Near faire ce qu'il veut, même si ça ne me plaît pas plus que ça. Et toi, qu'en penses-tu Light?
Light : C'est bien ce que je pensais, on a pas trop le choix et tout le monde semble accepter. Je ne sais pas si on peut faire totalement confiance à Near, il se pourrait qu'il soit manipulé par Mello.
Ide : Oui, c'est vrai, j'avais oublié ce point.
Mogi : Oui, mais même s'il est manipulé, il ne peut pas inventer de preuves. Et puis il a dit "discuter", on pourra toujours s'innocenter s'il apporte de fausses preuves...
Light : Merde! Je suis coincé. Je ne sais pas...

A ce moment, le téléphone de Light sonna.

Light : Mogi, mets la conversation sur écoute!
Mogi : C'est bon!
Light : Allo?
Mello : L?
Light : Oui.
Mello : Ici Mello.
Light : Mello!
Mello : Est-ce que quelqu'un d'autre écoute cette conversation?
Light : Oui, tous les membres de la police japonaise.
Mello : Je veux te parler en privé.
Light : En privé? Tout ce que tu diras doit être entendu par toute mon équipe.
Mello : Laisse moi te parler en privé ou je tuerai Near! Il vous a parlé, n'est-ce pas?
Light : Oui... Il nous a dit que c'est toi qui a manipulé Mikami Teru.
Mello : Exact, je suppose que vous savez que j'ai vos noms, mais pas vos visage. Par contre, j'ai son nom et son visage. Si je le tue, vous n'arriverez jamais à trouver Kira...
Matsuda : Il a raison, même si je ne l'aime pas beaucoup, Near est une aide précieuse pour notre enquête.
Mogi : Et puis, on ne peut pas mettre sa vie en danger.
Light : Qu'il tue Near? Ca m'arrangerait bien, mais en tant que L, je ne peux pas le laisser faire. D'accord, on fera ce que te dis.
Mello : Et pas de blagues! Sinon, je n'hésiterais pas à le tuer...

Light fit signe de la main aux enquêteurs de couper l’écoute téléphone et gagna la pièce d’à côté.

Light : Je suis seul à présent Mello, que voulais-tu me dire?

Episode 1 : Dette

La porte du bureau de Sweet s’ouvrit doucement sur trois jeunes gens. Le premier, assez élancé, semblait le chef du groupe et marchait devant. Son visage d’ange, légèrement efféminé, était à demi couvert par une longue mèche de cheveux bleu pâle. Le reste de ses cheveux, bleu pâle eux aussi, était coiffé soigneusement et ne descendait pas plus bas que sa nuque. Dans son costume bleu-vert, légèrement trop grand pour lui, il inspirait un certain sérieux, mais n’avait rien d’impressionnant.
A sa gauche, il y avait une jeune fille blonde. Ses cheveux coupés court était coiffé au gel et faisaient des pointes à quelques endroits. Son visage, d’apparence paisible, cachait énormément de questions et préoccupations. Habillé d’un tailleur vert foncé, elle serrait contre elle un document fort rempli.
Enfin, à la droite du chef, se trouvait une adolescente aux cheveux bruns, aussi court que ceux de ses compagnons. Son visage, beaucoup moins paisible que les deux autres, semblait déformé par la colère. En réalité, il était souvent comme ça. Sans raison apparente, la demoiselle décidait d’afficher une mine effrayante. Quant à son accoutrement, il était aussi différent des autres : son costume était resté au placard. Elle portait cependant une jupe comme l’autre jeune fille, d’ailleurs tout aussi courte, mais de couleur blanche. L’adolescente portait une chemise froissée et entre ouverte, blanche elle aussi, qui lui donnait un semblant de sérieux. Aussi, particularité que les deux autres n’avaient pas, elle portait un katana à la ceinture.

Sweet, secrétaire de Raituke, directeur du Département Force Spécial, dévisagea ces nouveaux arrivants.

Owned : Bonjour. Je suis Owned, avocat du Département Protection et voici les membres de mon groupe, dit il, alors que Sweet câlait sur son style légèrement androgyne. Crevettola, dit il en désignant la brute, et Yuya, acheva t’il en montrant la brune. Nous aimerions parler à Raituke.

La blonde en était toujours à les dévisager, à peu remise de la vue d’Owned, elle dévisageait ses compagnes. L’une semblant fragile et l’autre carrément brutale. Puis la secrétaire revint sur Owned, il n’y avait pas que son look, quelque chose semblait émaner de son seul œil visible.

Sweet : Et pour quoi faire ? dit il d’un ton mauvais en posant ses pieds sur son bureau.

Owned jugea ses bottes noires de l’œil. Pas seulement ses bottes, d’ailleurs, il considéra l’entièreté de sa personne. La blonde pulpeuse, habillée d’un tailleur rose dont la jupe était bien trop courte, affichait une éternelle expression de dédain. Ses long cheveux blonds, légèrement ondulés, semblait scintillés sous la lumière du néon et ses jambes relevés faisaient remonté sa jupe au dessus de la limite de la décence.

Owned : Dites lui simplement que c’est moi, il comprendra.

Sweet fronça les sourcils, Raituke, qui lui disait pourtant toujours tout, ne lui avait pas parlé d’un certain Owned.

Sweet : Bon, fit-elle, n’ayant pas envie de s’encombre plus longtemps de l’androgyne.

Elle sonna alors Raituke qui répondit aussitôt.

Sweet : Tuke, il y a un certain Owned qui veut te voir.

Il y eut un petit silence.

Raituke : Fais le entrer.

Le directeur semblait avoir dit ça à contrecœur. La jolie blonde en était encore plus perplexe, mais décida encore une fois de ne pas s’embrouiller avec ces histoires.

Sweet : C’est le bureau à gauche, dit elle en essayant de ne pas fixer Owned, mais sans y arriver.
Owned : Merci.

Le trois adolescent entrèrent dans la pièce de gauche et, après avoir pivoté à leur droite, tombèrent nez à nez avec Raituke. Le directeur, fort de son charisme, le attendait, bras croisé et le visage sombre. Owned et le reste de son groupe s’avancèrent près du bureau de Raituke, mais aucun d’eux n’eut le temps de prendre la parole.

Raituke : Je sais pourquoi tu es là, Owned.
Owned : Ha oui ? demanda t’il en s’asseyant en face de lui.
Raituke : Tu es venu pour que je règle ma dette… Je te dois un service et tu es venu me le demander.

En effet, il y a quelques temps, Owned avait accepté de défendre Oaïzek dans un procès attenté par Isa. Ce dernier avait été accusé de violence sur Near. L, juge, savait très bien que tout cela était vrai. Cependant, la défense d’Owned était solide et n’ayant comme seule preuve le témoignage d’Isa et Near, le détective avait décidé de rendre son jugement en faveur d’Oaïzek. Raituke lui devait une fière chandelle, personne d’autres n’avait accepté de le défendre à l’époque. Oaïzek était réputé pour sa cruauté et tout le monde voulait le voir croupir en prison. De plus, seul Owned, qui était réputé pour être l’un des meilleurs avocats de du Département Protection, aurait pu disculpé Oaïzek.
Crevettola considéra le directeur et puis son supérieur, quant à Yuya, elle fixait seulement Raituke, se demandant si ce dernier était aussi puissant qu’il ne voulait le faire croire.

Owned : Bien, alors notre discussion n’en sera que plus facile…
Raituke : Que veux-tu ? demanda Raituke, cash, redoutant tout de même de sa réponse.

Owned marqua une courte pause.

Owned : Kain.
Raituke : Quoi ? Tu veux que je le libère ?! s’emportait déjà Raituke. Tu sais très bien que ça ne dépend pas de mon ressors !
Owned : Je sais, oui. Cependant, je ne te demande pas de le libérer, mais seulement de lui parler…

Raituke considéra l’avocat. Le directeur ne comprenait pas sa requête.

Raituke : Où est le piège ?
Owned : Il n’y en a pas, je veux juste lui parler… Kain est un prisonnier spécial, si je veux le voir, il faudrait que je passe par L… Ce dernier me demanderait pourquoi je tiens à voir Kain et je devrais alors m’embarquer dans des explications totalement inutile sans l’avis de Kain.

Raituke n’était toujours pas sûr de comprendre.

Owned : C’est paradoxal, je sais, je dois parler à Kain pour pouvoir expliquer la raison pour laquelle j’avais besoin de lui parler…
Raituke : Epargne moi tes embrouilles. dit Raituke pour couper court à des explications peu clairs. Tu veux juste parler à Kain, c’est ça ?
Owned : C’est ça.

Le directeur leva encore un sourcil.

Raituke : Ce n’est pas un service très dur à rendre, je me ferais juste engueulé par L s’il l’apprend… mais j’ai l’habitude.

Il décrocha son téléphone.

Raituke : Sweet, accompagnes nos invités jusqu’à la cellule de Kain, veux-tu ?

Il y eut un petit silence, du au choc.

Sweet : Oui, bien sûr Tuke, tes désires sont des ordres. dit elle sur un ton légèrement ironique.
Raituke : Cela ne vous dérange pas j’espère, que je sois informé de votre discussion avec Kain ? demanda t’il avec un petit sourire malicieux.
Owned : Non, pas du tout…

Owned et son groupe se levèrent alors pour retourner dans le bureau de Sweet. Cette dernière les attendait, un pied devant l’autre et les bras croisés, avec sa perpétuelle expression de dédain.

Sweet : Suivez moi, je vais vous conduire à la cellule de Kain…

Le quatre adolescent empruntèrent alors la porte derrière le bureau de Sweet. Là, derrière l’anodine porte de bois, se cachait un énorme couloir glauque qui donnait une vue, non moins sombre, sur les cellules des prisonniers du Département Force Spécial. Là était entassé, dans un semblant d’ordre, des délinquants, des petits voyous aux pires criminels. Certains étaient là depuis aujourd’hui seulement, d’autres depuis trois. Kain, lui, était là depuis deux ans. Deux ans, clôtré dans une prison sombre, loin de la lumière qu’il avait entrevue avec Kiraito. Cependant, jamais, il n’avait regretté une seule seconde les actes qu’il avait commis. Pendant qu’ils traversaient ainsi le couloir, guidé par Sweet et jetant de temps en temps un œil au prisonnier, Owned matait le derrière de la secrétaire. Ca n’avait rien de vulgaire, cependant. L’avocat semblait seulement hypnotisé par le balancement sexy du fessier de la secrétaire, compris dans sa jupe rose trop courte. Le visage d’Owned ne semblait d’ailleurs en rien perturbé, mais qui sait vraiment ce qui se cache dans les pensées d’un homme… ?

Sweet : On y est ! déclara t’elle en faisant volte-face.

Owned ne releva pas assez vite la tête et elle comprit à quelle tâche l’avocat s’attelait la minute d’avant, voir les autres minutes qui précédaient. Elle fit la moue, d’habitude, elle aurait fait une remarque déplaisante, voir coquine, mais cette fois-ci, elle se contenta de faire la moue en considérant encore Owned. Ce dernier n’y fit pas attention et se dirigea directement vers Kain. Kain, la légende, il était là. Lui, qui avait été accusé deux ans auparavant de complicité pour le plus grand génocide qu’ait connu l’institut. Il n’avait rien d’impressionnant, en faites, recroquevillé dans un coin de sa cellule. Tout comme Kiraito, dont la cellule était à côté de la sienne, il avait l’air misérable. Kain, à la vue de la visite, se rapprocha des barreaux de la cellule.

Owned : Salut, je suis Owned, avocat de la défense du Département Protection et voici mes collègues Crevettola et Yuya.

Les jeunes filles saluèrent le prisonnier d’un signe de tête. Kain, lui, resta muet et immobile.

Owned : J’ai une question à te poser…

Sweet, adossée contre le mur, observait la scène avec attention.

Owned : Est-ce que tu aimerais sortir d’ici ?

Sweet faillit s’étrangler en avalant sa salive. Faire sortir Kain ?! C’était ça les attentions de cet avocat au style androgyne ?! Owned, de part son look, n’avait pas du tout l’air crédible. Et puis, faire sortir Kain de là était la deuxième tâche la plus ardue pour avocat de l’institut, la première étant de faire sortir Kiraito.
Kain ne semblait pas réagir. Il n’en avait carrément rien à faire de sortir d’ici. Si c’était pour se faire maltraité par des brutes comme auparavant, ça n’avait aucun intérêt. Sans Kiraito, la vie en liberté dans l’institut n’avait pas de sens…

Owned : Ecoutes, je m’en fous de savoir si tu es coupable ou pas de ce qu’on t’accuses, mais si tu le désires, je peux te faire sortir d’ici. Tu n’as qu’un mot à dire et tu seras hors de cette prison… Pense à toutes les possibilités qui s’offriraient à toi…

Soudain, le visage inexpressif d’Owned changea et son éternel visage de chérubin se déforma par un étrange sourire. Les yeux terne et sans vie de Kain se ravivèrent tel une flamme. Quelque chose dans le sourire d’Owned l’avait séduit. Ce sourire avait quelque chose de famillier… et rassurant. Il lui donnait de l’espoir. Ce sourire, seul Kain l’avait vu, les trois autres étaient derrière lui, face à son dos et fixant le prisonnier.

Kain : Oui… Oui, je veux sortir d’ici.

Owned reprit un visage serein, le visage innocent qu’il arborait toujours.

Owned : Très bien, Kain, tu pris la bonne décision. D’ici peu, lors d’un procès, j’obtiendrais ta libération…

Sweet n’en revenait pas. Pour qui se prenait cet avocat à la fin ? Avec son visage d’avorton –si craquant pourtant, pensa-t’elle pendant un millième de seconde–, comment espérait il être crédible ?! Le dit avocat, connaissant la sortie, n’attendit pas que Sweet le guide. Elle le poursuivit tout de même à travers le lugubre couloir.

Sweet : Tu sais, je ne crois pas que tu feras sortir Kain, dit elle avec dédain en essayant de masquer sa surprise, seul le meilleur avocat du Département Protection pourrait espérer y arriver.
Owned : Ca tombe bien, certains disent que je suis le meilleur de ce département.

Sweet eut un nouveau choc. Elle pensa tout haut.

Sweet : Un gringalet comme toi… ?
Owned : Oui, dit il en faisant volte-face, un gringalet comme moi.

La jolie blonde resta cloué par ce commentaire, son visage trop souvent déformé par le mépris, se déformait cette fois sous la surprise. Qu’allait il se passé ? Kain allait il surprise ? Si Owned était le meilleur avocat de son département, c’était le moment de le prouver…