Saysiju's style

Chapitre 1 : Le faux Death Note

L’homme arborait un étrange sourire. Il sentait une joie et une sorte de liberté le gagner. Rien que penser à ce qu’il adviendrait, dans quelques heures, de l’avenir de l’humanité lui emplissait le cœur. Il accéléra le pas. Oui, c’était une forme de liberté, même cet homme qui le suivait toujours d’habitue ne le filait pas aujourd’hui. Car aujourd’hui, une chose prendrait fin pour laisser une autre, bien plus belle prendre place. Il poussa les portes de la banque et se pressa d’accomplir les modalités pour avoir accès à son coffre personnel. Enfin, il put le serrer dans ses bras. Bien qu’il avait pu le toucher trois jours auparavant, Mikami n’avait jamais été aussi heureux de pouvoir avoir en mains le cahier noir. Aujourd’hui, il servirait à une tâche encore plus noble qu’à tuer des criminels. Aujourd’hui, grâce au cahier, il aiderait Kira, Dieu, à châtier ses opposants pour qu’enfin sa lumière puisse briller sur toute l’humanité. Il eut un nouveau sourire et son regard croisa sa montre. Il perdit un peu son sourire quand il se rendit compte qu’à ce rythme, il finirait par être en retard.

Il referma donc son coffre personnel et sortit de la salle des coffres pour se diriger vers la sortie de la banque. Le procureur avait encore les idées plein la tête ne faillit pas voir ce qu’il se passait devant ses yeux. Un cri perçant, provenant d’une jeune femme attira son attention. Il ouvrit alors grands les yeux et les vit : Trois malfaiteurs étaient entrain dévaliser la banque. Il faillit en lâcher son carnet tellement la surprise était grande. Il gloussa et fut à nouveau surpris par une voix, mais cette fois-ci venant d’un des trois gangsters :

« Allez tout le monde les mains en l’air et que ça saute ! », s’exclama le chef de la bande.
« Oh mon dieu ! Ne nous faites pas de mal ! », cria une femme.
« Hahaha… »
« Aucun mal de nous vous sera fait si cette petite dame coopère… », assura le leader.

Ce dernier détourna son regard de la réceptionniste qui ne réagit pas tout de suite. La vitre qui la séparait du malfaiteur vola en éclat d’un coup de poing et elle sursauta dans un cri. Elle eut juste le temps de mettre ses mains devant les yeux pour se protéger et l’instant d’après, elle était poussée de son chaise et prise par le col par le chef de l’opération. La jeune femme lui fit fasse timidement, la joue légèrement ouverte par un éclat de verre et la tête lourde à cause de l’arme braquée sur elle. L’œil gauche fermé, elle ne put distinguer que le sourire sadique de son agresseur.

« Emmène moi au coffre sinon toi et le reste des personnes ici présentent seront tuées. »
« Je… »
« C’est clair non ? La vie de toutes les personnes ici présentent dépend de toi, je crois que tu n’as pas le choix… »

Effectivement, la réceptionniste n’avait pas le choix et elle s’exécuta donc. A l’intérieur, les deux autres malfaiteurs, arme au poing, surveillaient la salle de prêt sans s’empêcher de glousser à l’idée du butin qu’ils allaient ramasser. L’un d’eux tourna vivement la tête et put constater que l’une des dizaines de personnes présentent dans la banque ne respectait pas les consignes. L’un des malfrats s’adressa d’un ton agressif au récidiviste.

« Hey toi ! On a dit tout le monde les mains en l’air ! T’es sourd ou tu veux crever ?! »

Mikami, encore sous le choc, finit par comprendre que c’était à lui qu’on s’adressait. L’arme pointée sur lui le dissuada de toute résistance. Il leva donc les mains, en pensant tout de même à ranger le cahier noir dans sa veste.

« Tu vois monsieur le pingouin quand tu veux tu comprends notre langue… »
« Haha ! Pas mal celle là Greg ! »
« Ouais, je sais, je viens de l’inventer… »

Mikami fut outré par ses paroles et tout simplement par ces actes ignobles que sont le vol et les menaces à mains armés. Il ne pouvait laisser le mal se manifester devant lui alors qu’aujourd’hui, en ce 28 janvier 2010, le règne de Kira commencerait enfin. Le procureur devait faire quelque chose. Il avait un stylo ainsi que le Death Note contre son corps. Il ne suffisait plus qu’une occasion pour l’utiliser, il avait déjà retenu leur visage ainsi que leur nom grâce à ses yeux. C’étaient une chance qu’ils n’avaient pas couvert leur visage, en faites, ce n’était qu’une bande d’adolescent totalement inconscient. Leur vilain jeu allait cesser sous peu.

« Excusez moi, jeune homme… »
« Appelles moi monsieur, monsieur… »

Quel étrange façon de parler que de tutoyer quelqu’un, mais de quand même l’appeler « monsieur ». Quel manque de raffinement, ces jeunes avaient un langage digne leur façon d’agir ! Mikami glissa, cependant, sur cette réflexion.

« Monsieur, j’aimerais aller aux toilettes… »
« Hein… ?! Maintenant ?! Ca peut pas attendre dix minutes ?! »
« Non, c’est vraiment pressant… »
« Heu… Il a dit quoi le chef à propos de ça… ? »
« Qu’est-ce que tu veux qu’il ait dit… ?! Même lui n’aurait pas pu prévoir qu’un glandu aurait demandé pour aller aux toilettes ! »
« C’est très très pressant, si je n’y vais pas tout de suite, je crois que je vais me faire dessus… »
« Haha ! Le vieux va se faire dessus ! Je veux voir ça ! »
« Arrêtes tes conneries Greg, j’pense pas que le boss va apprécier si on le laisse saloper les lieux. Va le conduire aux toilettes, je m’occupe du reste. »
« Pff, c’est toi qu’est pas marrant… »
« Ecoutes, j’ai pas envie de sentir l’odeur de pisse pendant tout le temps que les coffres se vident alors tu te grouilles de l’y amener et puis tu ramènes ton cul ici ! »
« Ok, ok… »

Ansi, Mikami fut accompagné aux toilettes par Michael sous quelques nouveaux râlements la part de Greg. Ce dernier se plaignit que personne ne partageait son sens de l’humour et que ce hold-up n’était pas si marrant que ça finalement. Mikami, lui, ne l’écoutait pas, il était surexcité à l’idée de pouvoir utiliser à nouveau le vrai Death Note. Ce petit voyou méritait vraiment une correction, c’est la dernière pensée qui l’effleura quand il poussa la porte d’un cabinet.

« Hey ! Qu’est-ce que tu fais… ? »
« Hum… Je dois aussi déféquer… «
« De quoi… ? »
« Aller à selles, faire la grande commission, … »
« … ? »

Mikami soupira, accablé par tant d’ignorance, avant d’enfin se clarifier.

« Faire caca… »
« Ha, tu veux chier ! Bah vas-y, mais traîne pas trop et n’explose ni ton cul, ni ton nez. Haha ! Moi, j’m’écarte un peu pour éviter l’odeur, bien que le bruit, j’vais devoir le supporter… »

Mikami essaya de ne pas relever la remarque et pénétra dans le cabinet. Après tout, dans moins d’une minute, il mourrait pas besoin de s’énerver pour un individu qui était comme déjà mort. Voilà, son nom était déjà écrit : Greg Pandnew et dans moins de quarante secondes, il s’effondrait terrasser d’une crise cardiaque pour enfin laisser le monde à l’écart de ses blagues et de ses actes odieux. Quarante seconde à présent, Mikami sourit prêta l’oreille. Quarante-cinq secondes et il ne s’était toujours rien passé, Mikami perdit son sourire. Il ouvrit la bouche et demanda fébrilement.

« Greg… Vous êtes toujours là ? »
« Oui, il y a un problème… ? Il n’y a plus de papier peut-être ? »
« Non, tout va bien et… vous ? »
« Moi, je vais nickel ! Par contre, je commence à m’impatienter, j’ai toujours pas entendu la moindre crotte tomber… Tu comptes expulser tout d’un coup ? Haha ! »

Mikami n’eut pas la force de répondre à cette dernière remarque. Pourquoi n’était il pas mort ? Le Death Note aurait-elle cessé de fonctionner, pourquoi ?! Une pensée lui vint à l’esprit. Ce n’était peut-être pas un vrai Death Note, le faite qu’il en ait lui-même fabriquer une fausse quasiment identique le confortait dans l’idée qu’il avait peut-être était lui-même berné. Bien sûr ! Trois jours avant, juste après la mort de Takada, il s’était rendu à la banque sachant très bien qu’il était suivi. Le procureur réalisa plus que jamais à ce moment combien il avait été idiot d’agir ainsi dans la précipitation. A présent, il se retrouvait coincé dans les toilettes d’une banque avec un malfaiteur, alors qu’à plusieurs kilomètres de là, son Dieu attendait impatiemment le jugement final. Il ne put s’empêcher de soupirer, il voulut essayer de se calmer et de trouver une solution, mais le gangster lui ordonna de pousser plus fort. Mikami soupira à nouveau, agacé par une remarque si obscène et se rendit vite compte qu’il ne pouvait rien faire pour le moment. Même s’il y avait une solution à cet instant, la situation dans laquelle il était l’empêchait de réfléchir correctement.

« Je… Ca ne sort pas… »
« Je vois… Tu es constipé, ça arrive souvent à ma meuf… J’ai un remède très efficace contre ça, seulement je ne peux le faire sur toi… »

Il eut un silence. Mikami sortit, la tête pleine de questions et croisa Greg qui basculait ses hanches d’avant en arrière en lui jetant une série de clin d’œil. Quand l’expression du procureur changea et que Greg cru que l’homme avait enfin comprit, l’adolescent donna la chute de sa blague.

« Tu comprends, je ne suis pas de ce bord là… Haha ! »

Le malfrat se tordit de rire et sortit des toilettes sans même vérifier que Mikami le suivait. Ce dernier le suivit tout de même, à pas lent et sans vie. Comme un zombie, X-Kira suivait le chemin qu’on traçait devant lui. Car la voie qu’il avait voulu prendre semblait obstruée. L’avenir qu’il convoitait tant semblait s’être écroulé l’espace d’un instant. Near avait remplacé le Death Note par une faux, Mikami n’avait donc plus de Death Note en sa possession. Ne plus posséder de Death Note signifiait avoir perdu… Non, il ne pouvait pas abandonner maintenant. X-Kira s’interdisait de décevoir son Dieu, faillir à son devoir et laisser le monde sombrer dans l’obscurité. Il fallait que Mikami trouve une solution pour que Near et le SPK tout entier ayent la correction qu’ils méritaient.

Chapitre 2 : Premiers contacts

Mikami ne vint jamais au rendez-vous à la grande surprise de Kira et Near qui virent leur plan totalement chamboulé. Le procureur n’avait pas le choix. S’il était venu, ne serait ce que pour noter les noms et les utiliser ultérieurement, Near l’aurait rattrapé jusque chez lui et l’aurait enfermé, ayant la page où il aurait écrit les noms comme preuve de la culpabilité de Yagami Light. Les jours qui suivirent Mikami essaya de reprendre une vie normale, bien que la peur le rongeait. Geavanni avait recommencé à le filer et cela était loin d’être innocent. Il pouvait l’arrêter à tout moment, peut-être même que Kira avait déjà été arrêté. Avec la mort de Takada, Mikami n’avait plus aucun moyen de communiquer avec son dieu, à part les médias, mais cela s’avérerait trop risqué et trop indiscret. Qu’attendait Geavanni ? Qu’il fasse une erreur ? Non, avec le cahier dans son coffre personnel, cela devrait être une preuve suffisante pour l’inculper. Il suffirait de comparer l’écriture, le type d’encre utilisé, le témoignage de Geavanni concernant sa filature,… Non ! Near voulait d’autres preuves, car tout cela ne prouvait pas le lien entre Mikami et Yagami Light. Une semaine s’était écoulé, Mikami avait longuement réfléchit au problème et il ne pouvait plus attendre plus longtemps pour tenter sa chance. Il la jouerait à quitte ou double. Il jeta un coup d’œil discrètement par la fenêtre, une voiture noire était stationnée devant chez lui, comme chaque soir. Normalement tout devait bien se passer, mais comme il n’avait pas de nouvelles de Kira, ni aucunes informations sur les actes de Near, à part la présence de Geavanni, il y avait beaucoup d’éléments que le procureur n’avait pas pu prendre en compte.

« Tant pis, », se dit il, « plus j’agirai vite, moins il y aura de risques que son plan échoue. »

Gevanni qui observait la seule pièce éclairée de la maison de Mikami dû bientôt stopper sa surveillance car quelqu’un arrivait vers lui. Il cru un instant rêvé quand il vit que cette personne sortait du domicile de Mikami.

« Il m’aurait repéré… ? », pensa Gevanni. « C’est possible, d’après Near, s’il n’est pas venu c’est peut-être parce ce qu’il avait compris la supercherie… »

Mikami finit par se planter devant les vitres teintées de la voiture de Geavanni. Ce dernier hésita un instant, mais quand le procureur frappa au vitre de son véhicule, il n’eut d’autres choix que de descendre de celui-ci, un peu confus. Mikami ne lui laissa même pas le temps d’exprimer sa surprise qu’il alla droit au but.

« J’aimerais parler à Near. », déclara X-Kira.

Geavanni hésita encore un instant, mais le simple fait de croiser le regard de Mikami le dissuada de toutes réflexions. Il sortit un téléphone portable et composa en vitesse un numéro avant de tendre l’appareil à Mikami qui le prit sans forme de politesse. A l’autre bout du fil, l’attendait une personne qu’il avait commencé à haïr presque autant que Kira.

« Gevanni ? », demanda Near. « Je vous écoute. »
« Ici, ce n’est pas Geavanni, mais bien Mikami… »
« Mikami, qu’est-ce que- »
« J’avais à vous parler, Near, j’ai plus précisément un marché à vous proposer… »

Le procureur avait essayé de prendre une voix plus calme, une voix déchargée de haine qu’il avait essayé de rendre suppliante pour le besoin de la scène.

« … Je vous écoute. »
« Je présume que vous n’avez pas encore arrêté Kira. »
« Pourquoi me pose t’il cette question… ? », se demanda Near. « C’est vrai, après tout, sans Takada, il n’a aucun contact avec Kira. Je suis donc à présent le mieux informé de la situation de Kira… Je pourrai lui faire croire que Kira est déjà arrêté l’obliger à ce rendre… Non, il a l’air presque certain que Yagami Light n’est encore derrière les barreaux et vu la façon dont il tourne les choses, sa proposition doit tenir sur le faite que Yagami Light est encore libre… », pensa-t-il, encore. « Non… », répondit-il. « nous ne l’avons pas encore arrêté. »

Mikami se retint de sourire devant Geavanni.

« C’est tout ce que j’avais besoin de savoir… », pensa X-Kira. « Bien, si je vous aide à le capturer est-ce que vous m’acquitterez de mes peines… ? »

Dans son Q.G, Near ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux et Mikami ne s’étonna pas du silence qui suivit sa question.

« Impossible ! », s’ écria Near intérieurement. « Mikami est bien trop dévoué à Kira pour sauver sa peau contre la sienne… A moins qu’il soit vraiment désespéré… Non, cette réaction me choque vraiment, quelque chose cloche. Quoiqu’il en soit, le faite qu’il nous propose de capturer Kira est une bonne chose. C’est peut-être un piège évidemment, mais nous sommes biens plus informés, plus équipés et plus organisés que lui pour nous laisser prendre. Si nous prenons le minime de précautions, il ne devrait rien se passer… Hum, même si je pourrais le coincer dans l’histoire, je ne peux lui promettre la liberté total, ça paraîtrait louche de ma part… », pensa-t-il, encore. « Désolé, », s’excusa-t-il, « je ne peux pas vous laisser vous en tirer si facilement après avoir commis tant de meurtres. Par contre, je peux vous assurer une réduction de peine conséquente, vous échapperez à la prison à perpétuité… »
« Comme je le pensais, il refuse. », se dit Mikami. « Bien que j’ai dû paraître louche en demandant tant, j’aurais pu me tirer d’affaire rien qu’avec cette proposition. Quoiqu’en réfléchissant, même s’il avait accepté, je ne m’y serais pas risqué, je ne peux pas me fier à sa parole… Je dois arrivé à lire dans ses pensées, anticiper ses actes et être plus intelligent que lui pour pouvoir le battre… »

Le procureur essaya de prendre un ton déçu, presque anéanti, mais il avait de bien moins bons talents de comédien que Yagami Light.

« Je… Je comprends… Bien, pour coincer Kira, il faudrait tout d’abord que vous me passiez son numéro afin que je lui téléphone. Bien sûr vous mettrez notre conversation sur écoute, ensuite, après l’avoir appelé ‘Seigneur Kira’ je lui donnerai rendez-vous à un endroit choisit par vous, à la date que vous voudrez. Enfin, par l’enregistrement et le faite qu’il se rende bien en date et en heure au rendez-vous, vous aurez la preuve de l’identité de Kira. »
« Un plan simple, mais bien pensé, je n’attendais pas moins de la personne qui a été choisi par Kira. C’est sûrement un plan simple qui en cache un plus complexe pour me piéger, je dois donc rester vigilant… », se dit Near. « Bien, ce plan me semble parfait. », déclara-t-il. « Donnez lui rendez-vous demain à seize heures au Parc des Cerisiers de Tokyo. »
« Le lieu m’importe peu de toute façon… », commenta Mikami, intérieurement. « Bien, », dit-il, « alors donnez moi son numéro, je vais lui sonner… »

X-Kira se retint à nouveau de sourire.

« Son numéro… ? », se demanda Near, « Pas question de lui donner, s’il le découvre, il aura un moyen direct pour communiquer avec Kira… Ca pourrait compliquer fortement les choses… », réfléchit-il. « Passez moi Geavanni s’il vous plaît. », ordonna-t-il.

Mikami hésita un instant, mais se rendit compte qu’il n’avait d’autres choix que de s’exécuter.

« Near, ici, Geavanni. »
« Geavanni, il ne faut pas que Mikami ait le numéro de Yagami Light. Je vais vous donner le numéro de portable personnel que nous avons pu obtenir, vous allez devoir le composer, mais il ne faut pas que Mikami le voie, compris ? »
« Compris. »

Geavanni fit donc dos à Mikami, s’en écarta et composa le numéro sous sa veste qu’il souleva légèrement. Il n’y avait donc aucun moyen pour que le procureur puisse voir le numéro composé ou puisse le recomposé au simple bruit que faisaient les touches une fois pressés. Geavanni revint aussitôt que le numéro fut composé et tendit l’appareil à Mikami qui se força à le remercier. Il porta alors le portable à ses oreilles en regardant un instant Geavanni qui essayait de rester impassible. Il se tourna ensuite pour éviter de croiser plus longtemps le regard de l’homme. La haine qui l’avait un peu quitté commençait à nouveau à l’envahir.

« Ce Near est plutôt fort, », pensa Mikami, « il a deviné instinctivement le danger que représentait le faite de me donner ce numéro. Il va falloir que je trouve un moyen de l’obtenir sans être plus suspecté de trahison… »

Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus que la voix un peu fébrile de Yagami Light l’interpella. Mikami put noté aussi un soupçon d’agacement dans cette voix. Cela était sûrement dû aux nuits blanches que Kira avait dû passer depuis qu’il n’avait plus eu de nouvelles de Mikami. Light devait déjà penser que tout était fini et avait réfléchi à un autre avenir. Le procureur sourit à l’idée de la tête que son dieu ferait en apprenant que c’était lui qui lui téléphonait.

« Allô, ici Yagami Light. »
« Yagami Light… c’est donc ça votre nom, Seigneur… ? », se demanda Mikami. « Seigneur Kira, c’est moi. »
« Mikami… ?! », s’exclama Light, intérieurement. « Il est donc toujours en vie… Qu’a-t-il donc fait tout ce temps… ?! Il m’appelle sur mon portable, comment ?! Et je lui ai donné mon nom ! Ou alors le connaissait il déjà, vu qu’il connaît mon numéro… Du calme… Il m’est toujours aussi fidèle apparemment, il répondra à toutes mes questions… », se rassura-t-il, « Mikami, comment as-tu eu mon numéro… ? », demanda-t-il.
« Mince, je n’avais pas pensé à ce détail… », remarqua Mikami, intérieurement. « Je… », balbutia-t-il. « J’ai simplement sonné à la police, j’ai beaucoup trimé, mais ils ont fini par me donner ton numéro personnel… »
« S’il a pu obtenir mon numéro, », raisonna Light, intérieurement, « c’est qu’il connaissait déjà mon nom. Il y a peu de personne qui connaisse mon numéro privé et j’avais demandé à ces personnes de garder le secret… Elles ont peut-être faiblit face à la détermination de Mikami… Peu importe, c’est une bonne chose qu’il ait réussit à reprendre contact avec moi… J’ai des questions bien plus importantes à lui poser… », se dit-il. « Mikami, pourquoi n’es-tu pas venu au rendez-vous… ? », demanda-t-il.
« Near, il a subtilisé le vrai Death Note… »
« Comment ?! »
« J’ai dû passer à la banque quand Takada a été enlevée, afin de l’exécutée. La personne qui me suivait a dû forcer mon coffre, après que j’ai utilisé le Death Note, et échangé ce dernier par un faux. »
« Un faux Death Note… », pensa Kira, « Il m’a eu à mon propre piège alors… »
« Cependant, ne vous inquiétez pas Kira… J’ai un plan pour l’anéantir… »

Mikami sourit et du côté de Kira comme celui de Near, cette phrase causa une grande surprise.